Jade a dit : la mode enfant pour tous les styles et budgets

Jade a dit, c’est la nouvelle référence locale de mode pour enfants et adolescents de 0 à 16 ans. Derrière ce site d’e-commerce lancé le mois dernier se trouve Alyson Gillet, habitante de la commune de Léglise et professeur de français passionnée de mode et de shopping.

Vous venez de lancer votre boutique en ligne, comment s’est déroulé votre reconversion professionnelle ?

J’avais besoin de quelque chose en plus. Quand on travaille, on ne prend pas toujours le temps de réfléchir à tout ça. Mais le Covid et ses remises en question sont arrivés. Je me suis alors posée la question : « Est-ce que je me vois dans l’enseignement jusqu’à la fin de ma carrière professionnelle, à temps plein ? ». La réponse était non. Je suis cependant contente d’y rester car j’ai simplement diminué mes heures.

Je me suis donc renseignée sur les démarches à effectuer et j’ai fait plusieurs formations pour en savoir un maximum.

Comment vous est venu l’idée de créer une boutique de vêtements pour enfants ?

J’adore les vêtements et encore plus depuis que je suis maman. J’avais lancé une page Facebook où je revendais les vêtements de ma fille. Bien l’habiller, c’est quelque chose qui me plait vraiment. Associer les looks, trouver les pièces qui vont avec d’autres, mixer des marques. Le Covid, ma remise en question et ma passion pour les vêtements, le choix s’est vite imposé à moi !

Je voulais aussi me lancer dans la mode pour enfants car dans le coin, il n’y a pas beaucoup de choix.

Pourquoi avoir choisi de vendre en ligne plutôt que de créer votre magasin ?

Au départ, je pensais créer une boutique physique. Et puis on s’est rendu compte qu’avec le timing d’une auto construction, ça retardait de beaucoup le lancement du projet.

Quand j’ai suivi une formation à Libramont sur les sites e-commerce, je me suis dit « Pourquoi pas commencer avec une boutique en ligne et puis ouvrir ma boutique physique si la clientèle est là ».

J’ai pris le temps de tout faire correctement. Ça fait un an et demi que je suis dans la préparation de ce projet. Les collections se commandent 8 mois à l’avance ! Je ne pouvais donc pas décider au mois de mars de me lancer au mois de mai.

De plus, on croit toujours qu’Internet, c’est le méchant, que c’est très déshumanisé. Je suis moi-même une shopping addict et je commande beaucoup sur Internet, car je ne trouve pas forcément mon bonheur dans le coin. Je voulais alors montrer que c’est possible de proposer un site qualitatif, une expérience de shopping intuitive, facile et claire avec un visage derrière, avec un service clientèle derrière. Quelque chose qui reste humain et même local.

On parle aussi beaucoup de l’achat local depuis la crise du Covid. Je trouve que ce n’est pas antinomique de faire un site web et un commerce local. Je trouvais intéressant de relier ces deux concepts.

Avez-vous des conseils à donner aux personnes qui souhaiteraient eux aussi vendre leurs produits en ligne ?

Bien mûrir le projet, bien réfléchir à ce que le client attend. Lui offrir une expérience limpide et rapide. On a parfois envie de tout faire soi-même. Je pense qu’il faut se faire aider si on n’a pas les compétences. Moi, j’ai fait appel à Boost Communication. Ils ont créé mon logo, mes visuels publicitaires et aussi mon site e-commerce. Pour vendre en ligne, je pense qu’il faut aussi avoir l’habitude d’acheter en ligne.

Pourriez-vous nous en dire plus sur vos ventes éphémères ?

Je vais louer des salles à différents endroits dans le Centre Ardenne où je vais exposer ma marchandise comme dans une boutique finalement. J’en ferai environ une fois par mois. La suivante est le 9 octobre à l’ancienne gare de Mellier. Elles se tiennent de 10h à 18h.

Les ventes éphémères sont là pour me faire connaître, pour que les gens voient que c’est quelque chose de sérieux et qu’il y a quelqu’un derrière. J’ai aussi espoir que les personnes les plus frileuses à commander sur Internet, une fois venues à une vente éphémère, me fasse confiance et puisse ensuite se rediriger vers la boutique en ligne en toute quiétude.

C’est assez nouveau dans la région, dans la province d’avoir un site et des ventes éphémères qui se déplacent dans plusieurs endroits. Souvent on a soit un site soit une boutique.

Est-il possible pour un papa ou une maman de recevoir vos conseils en achetant en ligne ?

Bien sûr, soit par Messenger, soit par email à l’adresse contact@jadeadit.be. Je vous réponds rapidement. Je vends aussi des chèques cadeaux pour des communions, anniversaires, etc. Au niveau des retours, vous pouvez faire un retour dans les 15 jours par Mondial Relay ou le déposer chez moi à Wittimont le lundi soir entre 18h et 20h.

Envisagez-vous plus tard d’ouvrir votre magasin physique ? Si oui, dans la région ?

Oui, à Wittimont. Si la clientèle est là, on l’ouvrira dans un délai d’environ un an. J’ai eu beaucoup de retours positifs suite à un concours que j’ai fait sur Facebook. Beaucoup commentaient : « Chouette une boutique près de chez nous. ». Je pense qu’il y a une clientèle potentielle qui peut être là.

Quelles marques proposez-vous ?

De 0 à 16 ans, filles et garçons. Au niveau des marques, j’ai choisi d’avoir des marques pour tous les budgets. J’ai des marques très abordables comme Name IT où vous pouvez trouver un t-shirt à partir de 8€. En tout, j’ai dix marques : Kids Only, c’est dérivé de la marque pour femmes Only mais à destination des enfants, Jack & Jones Junior, c’est trois marques sont d’ailleurs des marques qu’on trouve très peu. Ensuite, j’ai Bnosy, une marque de milieu de gamme qui mise sur les couleurs, qui est plus peps. Tygo & Vito, Bellaire, qui est une exclu dans la région pour les ados garçons. Ensuite, on monte un peu dans les prix avec Nono, Nobelle, IKKS et Billie Blush (look unique, plus peps).

Est-ce que vous pensez qu’il y a vraiment eu un changement des consommateurs par rapport à l’achat en ligne depuis le Covid ?

Le Covid nous a poussé vers le shopping en ligne ou via d’autres biais comme les réseaux sociaux. Je pense que les clients ont pris le pli ! C’est peut-être aussi une question de génération. Je suis née dedans. Je commande beaucoup sur Internet. Moi, j’ai envie que les gens aient confiance en mon site. On peut commander les yeux fermés. On peut commander par Internet à des magasins locaux. Ce n’est pas quelque chose d’opposé, c’est même complémentaire. On peut marier les deux, en faisant vivre un magasin près de chez soi mais via son site web !